HERITAGE des ECHECS FRANCAIS

 

Portrait officiel de Jules Grévy (Peinture de Léon Bonnat - Exposée Château de Versailles)

 

Accueil
Arnous de Riviere
Aurbach
Baratz
Barbier
Barthelemy
Berman
Bernstein
Betbeder
Bienstock
Billecard
Biscay
Blum
Boncourt
Budowski
Burstein
Castillo
Chamier
Chamouillet
Chatard
Chauvet
Clerc
Cukierman
D'André
De Barneville
Delaire
Deschapelles
Desloges
Després
De Villeneuve Esclapon
Devinck
Drezga
Duchamp
Duclos
Gavarry
Gestesi
Goetz
Golbérine
Grévy
Halberstadt
Journoud
Kesten
Lamare
Laroche Bayonne
Laroche Docteur
Lazard Fred
Lazard Gus
Legall de Kermeur
Legrain
Lequesne
Maczuski
Michel
Monosson
Mouret
Mouterde
Pape
Polikier
Pradignat
Ratner
Rinck
Rousseau
Seneca
Silbert
Sittenfeld
Suren
Taubenhaus
Tauber
Vertadier
Vincent
Znosko Borovsky

 

 

Grévy Jules

15/08/1807 (Mont-sous-Vaudrey)  - 09/09/1891  (Mont-sous-Vaudrey)

Un président de la République joueur d'échecs.

Originaire de la région du Jura, Jules Grévy était un brillant avocat. De conviction républicaine, il s'engage en politique, il est élu député en 1848, puis il sera président de la chambre des députés en 1871 et en 1876. A la suite de la démission de Mac-Mahon le 30 janvier 1879, il sera élu président de la République par le congrès réuni à Versailles. Il sera réélu en décembre  1885. Il démissionne le 2 décembre 1887, à la suite d'un scandale retentissant provoqué par la découverte d'un trafic de décorations auquel est mêlé son gendre. (1)

Avant d'accéder au plus hautes responsabilités de la République, Jules Grévy était un visiteur assidu du Café de La Régence où il se montrait un honnête joueur d'échecs. Il pratiquait également le billard. On connaît quelques parties de lui jouées contre Paul Journoud et Albert Clerc (2). Après l'élection de Grévy, Albert Clerc l'un des plus forts joueurs français de l'époque, se rendait régulièrement au palais de l'Elysée pour jouer quelques parties contre le président.

Durant sa présidence (janvier 1879 à décembre 1887) Grévy essaya de promouvoir les échecs en attribuant des objets d'arts aux trois tournois nationaux de 1880, 1881 et 1883. La tradition d'offrir au vainqueur du championnat de France un vase de Sèvres date de cette époque. Il déplorait le manque de popularité des échecs en France par rapport à l'Angleterre ou l'Allemagne.

On ne sait trop si il pratiquait encore les échecs après son retrait de la vie politique. Il décède le 9 septembre 1891 dans le même village du Jura qui l'a vu naître. Quelques jours après sa mort le grand quotidien parisien Le Matin publie un article sur sa passion pour les échecs (3) :

 

 

Les 3 parties connues de Grévy

                                  

Au format ChessBase                          Au format PGN

(1) Pour plus de détails sur sa vie politique, voir le site de l'Elysée ou celui de l'Assemblée Nationale.

(2) Les deux parties contre Journoud ont été publiées par La Nouvelle Régence 1860 p177 / 1861 p240. Journoud était le rédacteur de La Nouvelle Régence et par courtoisie envers l'éminent perdant, Grévy n'est pas nommé en toutes lettres, mais M.Grév... et M.Gr... La partie contre Clerc a été publiée dans l'article du journal Le Matin donné ci-dessus et reprise dans La Stratégie janvier 1916 p18-20.

Les 3 parties sont reproduites dans un article des Cahiers de l'Echiquier Français 32ème cahier p481-483.

(3) Le Matin du 6 octobre 1891, article non signé.

 

Accueil