HERITAGE des ECHECS FRANCAIS

                        

    

Le très célèbre tableau réalisé en 1843 par Jean Henri Marlet

à l'occasion du match Saint Amant-Staunton.

 

Jacques Chamouillet

Extrait du tableau de Jean Henri Marlet

 

                             

Accueil
Arnous de Riviere
Aurbach
Baratz
Barbier
Barthelemy
Berman
Bernstein
Betbeder
Bienstock
Billecard
Biscay
Blum
Boncourt
Budowski
Burstein
Castillo
Chamier
Chamouillet
Chatard
Chauvet
Clerc
Cukierman
D'André
De Barneville
Delaire
Deschapelles
Desloges
Després
De Villeneuve Esclapon
Devinck
Drezga
Duchamp
Duclos
Gavarry
Gestesi
Goetz
Golbérine
Grévy
Halberstadt
Journoud
Kesten
Lamare
Laroche Bayonne
Laroche Docteur
Lazard Fred
Lazard Gus
Legall de Kermeur
Legrain
Lequesne
Maczuski
Michel
Monosson
Mouret
Mouterde
Pape
Polikier
Pradignat
Ratner
Rinck
Rousseau
Seneca
Silbert
Sittenfeld
Suren
Taubenhaus
Tauber
Vertadier
Vincent
Znosko Borovsky

 

 

CHAMOUILLET Jacques

08/05/1783 (Châteauneuf) - 21/03/1873 (Versailles) 

Joueur français du 19ème siècle.

Il n'était qu'un amateur éclairé, passionné par les échecs qu'il pratiqua longuement. De Labourdonnais le considérait comme un joueur "de troisième force" (1).

Il fréquenta assidument le café de la Régence pendant des décennies. Il était miroitier de profession et même après sa retraite, qu'il passa à Versailles, il continua à être un pilier de la Régence. Il était apprécié de tous pour son caractère et pour son amour des échecs.

Voici l'hommage que lui rend le rédacteur de La Régence en 1849 (2):

La Régence (1849) p.103

En échange d'un miroir, Mouret lui avait enseigné les secrets de la défense française, que l'on appelait à l'époque partie du Pion du Roi un pas. Il pratiqua cette défense pendant toute sa vie (3). Avec les Blancs, il pratiquait uniquement l'ouverture d2-d4, également enseignée par Mouret.

ll fit partie de l'équipe française qui gagna le fameux match par correspondance contre Londres entre 1834 et 1836 (en compagnie de Boncourt, Saint Amant et Alexandre) (4).

En 1843, il participe à l'organisation du match entre Saint Amant et l'anglais Staunton. C'est lui qui reçut en dépôt l'enjeu de 2500 Francs de la part de Saint Amant. A cette époque il habitait au 130 rue Montmartre à Paris (5).

En 1853, à l'âge de 70 ans il joue et perd un match contre Harrwitz (+1 - 5), match où il utilise, bien sûr, sa défense française favorite (6).

Il joue encore en 1858, lors de la visite du génial Paul Morphy en France, il dirige l'équipe de Versailles qui est battue à l'aveugle par l'américain. Encore une fois il utilise la défense française (7).

La visite de Morphy à Versailles et la partie contre Chamouillet et le club de Versailles (8).

Il décède à Versailles le 21 mars 1873 à l'âge de 90 ans (9), alors qu'il habitait au 2 rue Mademoiselle (10).

La Concorde. Journal paraissant à Versailles (mars 1873)

Sa nécrologie dans La Stratégie (3) nous apprend qu'il était un joueur solide, peu aventureux et qu'il serait l'auteur de la célèbre maxime "un pion est un pion".

La Stratégie (1873) p.148

Sources encyclopédiques:

- Chess Personalia - Jeremy Gaige (1987) p.67

Autres sources:

(1) Chess Monthly - (1860) p.77

(2) La Régence - (1849 avril)  p.103

(3) La Stratégie - article nécrologique - (1873) p.148-149

(4) Le Palamède - (1837) p.12

(5) Le Palamède - (1843) p.457

(6) British Chess Review - (1853) p.110

(7) Choix des Parties les Plus Remarquables Jouées par Paul Morphy - (1859) p.96

(8) L'Illustration - article de Jules Arnous de Rivière - (1858) Tome2 p.225

Sources concernant son état civil:

(9) Etat Civil de la commune de Versailles - Tables décennales - 1873-1882 p.290

(10) La Concorde - (mars 1873)

 

© Dominique Thimognier (Reproduction interdite sans autorisation)

Accueil