Un championnat de France très fréquenté avec 855 joueurs, qui vit l'introduction de plusieurs nouveautés: la cadence "Fischer" pour le National (une cadence avec un incrément de temps à chaque coup joué), un tournoi open C pour les débutants.

Sur le plan sportif, le tournoi fut marqué par un nombre très important de nulles de salon ce qui fut fort critiqué par les spectateurs et par la FFE au travers du rédacteur du bulletin du tournoi qui lança un avertissement à l'ensemble des joueurs après la 7ème ronde, pour "non-combativité" ! Environ 20% des parties du National furent des nulles rapides. Le vainqueur du tournoi lui même joua 9 parties de moins de 20 coups.

Deux joueurs vont se détacher pour la victoire finale: l'expérimenté GM russe Dorfman et le tout jeune Bacrot, étoile montante des échecs français. Dorfman a le meilleur Elo du tournoi, il vit en France depuis 1990 mais est naturalisé depuis peu, il dispute son premier championnat de France. Bacrot va craquer sur la fin en perdant deux parties de suite lors des 13ème et 14ème rondes. Iosif Dorfman l'emporte en devançant un jeune joueur dont il été l'entraineur quelques années auparavant. C'est un joueur très professionnel et méthodique, il devient champion de France à sa première tentative, 21 ans après sa victoire ex-æquo avec Boris Gulko dans le championnat d'URSS 1977.

Tournois annexes :